Stay

C’est vrai que des fois je pense à des choses auxquelles je ne devrais pas, je te l’avoue mon amour. C’est vrai que j’ai essayé plusieurs fois de mettre fin à mes jours. Mais si je te raconterai mon histoire depuis le départ resterais-tu a me cotés ? Si je te disais toute mes souffrances, tous ce que je ressens, tout ce que je m’inflige, resterais tu ? Si je te disais que chaque jour est une souffrance permanente pour moi. C’est vrai que à ce moment-là tu me demanderais pourquoi ça ne se voit pas sur mon visage, alors je te répondrai avec évidence que j’ai appris à vivre avec un masque, que j’ai appris à vivre en étant une autre personne, que j’ai appris à sourire quand j’avais envie de pleurer, je te dirai encore que j’ai appris à faire croire au monde entier que j’étais une autre personne que celle que je suis réellement. Puis après tu me demanderas comment j’ai fait. Puis je te répondrai que je n’ai pas eu le choix, que ce n’est pas moi qui ai décidé d’être comme ça, que je n’ai jamais voulue être aussi mal. C’est vrai que j’aimerai te racontée pourquoi je me prive de manger, pourquoi je suis aussi indulgente avec moi-même, pourquoi tous les quatre matins je fais un régime, pourquoi je me trouve grosse alors que tu me trouves maigre, pourquoi je pleure avant de montée sur cette putain de balance, puis juste pourquoi je pleure à chaque fois que je vois mon reflet. Je te dirai aussi mes idées noires, je te montrerai mes cicatrices, je te ferais lire mes cahiers ou j’ai écrit mes textes, mes pensées, toute ces pages qui sont remplie de vide. Oui je te montrerai tout ça, je t’expliquerai pourquoi je me fais aussi mal, je te dirai aussi que c’est presque devenu vital de me détruire. Et enfin tu me serreras fort dans tes bras en me demandant ce que tu peux faire pour moi. Et je te répondrai que personne peut rien faire, que c’est trop tard que je suis une peine perdu, ou alors je te dirai que seul moi peut me battre contre moi-même, que c’est un combat sans fin et qui ne s’arrête jamais, et que je n’en suis peut-être plus capable, que je ne ressens plus aucune force en moi pour me battre. Et si après t’avoir raconté tout ce que tu ce que tu ne savais pas, tu partais ? Si tu prenais peur ? Si tu m’abandonnais comme tous les autres, si tu me laissais seule face à moi-même, fasse à mes pensées ? Alors quand tu me poses toute ses questions sur moi, comprends tu pourquoi je ne te répondais pas, quand tu me demandais pourquoi je cachais mes bras , quand je disais que j’étais une baleine , quand je me retrouvais seule , comprend tu pourquoi ?

Et si maintenant je te lisais cela comment réagirais-tu ?